LES SANCTUAIRES
Cette église, dédiée à saint Léger, a été construite en dehors de la ville, sur les hauteurs (d’où sa dénomination d’Oberkirche, l’église d’en haut). La partie la plus ancienne est la tour, datant du 12ème siècle. La nef a été reconstruite en 1779, dans le style Louis XVI des églises de cette époque. L’église abrite, au-dessus du maître-autel, une toile attribuée à l’artiste strasbourgeois Melling (1724-1796) et représentant le martyre de saint Léger. S’y trouve également un orgue, dont le buffet est l’un des plus anciens de la région. Il a été réalisé par le facteur d’orgue Baldner en 1668.
Construite au 14ème siècle, lors de l’expansion de la ville, l’église était dédiée à la Vierge. En 1545, le comte adopte la Réforme et, par la suite, elle devient l’église paroissiale. L’intérieur présente la disposition typique des églises luthériennes, l’orientation des bancs vers la chaire ayant la même importance que l’orientation vers l’autel. La chaire polychrome, mêlant les styles gothique et Renaissance, est datée de 1578 et 1614. Le monumental orgue qui surmontait la loge princière a été réalisé par le fameux facteur d’orgue Silbermann en 1777-78.
© Aurélie Beil
DES ORIELS EXCEPTIONNELS
La maison traditionnelle bourgeoise d’Alsace présente souvent une fenêtre ou logette en encorbellement, formant une sorte de balcon fermé couvert, souvent richement orné et qui prolonge le séjour vers l’extérieur, qu’on appelle oriel. Celui-ci forme avant-corps sur un ou plusieurs étages et il peut être édifié sur le pan ou sur l’angle.
© Eric Wilhelmy
Si la vieille ville de Bouxwiller doit son aspect actuel aux constructions essentiellement des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, le tracé de ses rues et ruelles remonte à l’époque médiévale où la cité n’était encore qu’un gros bourg agricole constitué de fermes entourées de jardins et de petits vergers, enclos dans la muraille formant enceinte. Goethe, visiteur en 1770, évoqua plus tard « ses rues inégales et l’irrégularité de ses constructions ». Ce qui, en fait, est un des charmes de la cité. Car en dehors de quelques artères principales, il y a une voirie, presque mystérieuse et confidentielle, constituée par un dédale, un lacis de ruelles, de venelles, d’allées, d’issues, d’impasses, de petites traverses, de passages à travers les pâtés de maisons. On est en présence d’un micro-organisme de circulation, d’un labyrinthe complexe de voies parfois publiques, parfois privées.
© Eric Wilhelmy