Sortie de résidence sonore et chorégraphique de Céline Larrère,
note d’intention :
« Ça aura un côté fiche technique,
mais ratée parce qu’on aura pris le soin d’oublier de mentionner les bières.
Ça aura un rapport plutôt diffus à Jimi Hendrix, puisque de toute façon il sera encore déjà mort,
mais il se pourrait que ça finisse par retourner les iliaques d’Elvis de manière inopinée.
D’autre part, ça s’inspirera de musiciens norvégiens, voire finlandais, aux noms imprononçables
et qu’on s’abstiendra donc de mentionner ici – puisque trop difficiles à écrire.
Conséquemment, ça nécessitera probablement un aménagement des conduits auditifs au moyen
de petites boules -penser à ajouter un certain nombre de petites boules dans la fiche technique.
Néanmoins, ça n’aura aucun,
mais alors aucun scrupule à piller certaines pièces de John Cage -surtout une.
Mais ça essaiera de pas être ce qu’on croit que ça pourrait être,
ou d’être ce qu’on croirait pas que ce serait.
Si ça sonne of a ….pitch, ça sonnera faux, une sainte horreur sonore, un massacre du hardcore,
un opéra du rat, casserole à défaut de rock’n roll.
Ça pourrait causer des crises d’urticaire aigüe aux ingés sons présents dans la salle – questionner
et remettre en mouvement la problématique des bières dans la fiche technique.
Parce que ça aurait très bien pu être du death métal qui s’empale sur des pédales.
Mais il n’y aura que bruit pourri qui fuit d’amplis.
Et un travail en profondeur sur la vibration organique des systèmes glandulaires.
En plus ça nécessitera de démêler des touffes de câbles et de se coiffer avec des blousons à clous,
à moins que ce ne soit l’inverse.
Bref : ça sera l’enfer du branchage, l’emphase du branchement, l’enflure du déhanchement.
Finalement, et seulement si le watt sonne, ça sera un peu comme la prise de la basse danse par les sans-cuwholota love, mais avec un côté plus indus et purée de poids-son. »
Céline Larrère